Rencontrez un membre : Gcina Shongwe, directrice exécutive de United Youth for Sustainable Globe et présidente de MenEngage Africa Youth

Sur quoi travaillez-vous ?

Je me concentre sur le traitement et la transformation des masculinités toxiques qui sont profondément ancrées dans notre culture en raison des normes patriarcales. Mon travail consiste à m’engager activement auprès des chefs religieux et traditionnels en Eswatini, à favoriser les discussions et à élaborer en collaboration des stratégies efficaces pour faire progresser l’égalité entre les hommes et les femmes et faire respecter les droits de l’homme.

 

Comment avez-vous été impliquée dans ce travail ?

Lorsque j’étais bénévole dans une organisation de jeunesse en Eswatini, j’ai servi d’éducatrice auprès de mes pairs. Pendant cette période, j’ai observé une lacune importante dans la prise en compte des questions d’égalité des sexes et dans l’inclusion des voix des femmes et des jeunes dans les plates-formes cruciales. Consciente de ce besoin, j’ai identifié la nécessité de transformer la structure organisationnelle en une structure qui vise à travailler en collaboration avec les communautés, en particulier dans les zones rurales. L’objectif est de faire progresser l’égalité entre les hommes et les femmes et d’accélérer les interventions en favorisant les discussions et un engagement significatif avec les membres de la communauté afin d’éliminer les inégalités et la violence à l’égard des femmes et des filles.

 

Y a-t-il une initiative dont vous êtes fier et que vous aimeriez partager ?

Le MenEngage Eswatini Youth gender-based violence Symposium se distingue comme l’un de nos événements les plus significatifs en tant que réseau. Il a été lancé en 2023, lorsqu’un certain nombre de jeunes leaders et d’organisations se sont rencontrés pour élaborer des stratégies durables sur la façon dont nous pouvons travailler collectivement et de manière significative en tant que mouvements de jeunesse pour atteindre la justice sociale et de genre, et maintenant cet événement est devenu notre événement annuel de la jeunesse en Eswatini qui est organisé pendant les 16 jours du Mois de l’activisme de genre (novembre).

 

Cela nous a fourni, à nous jeunes leaders, une plateforme précieuse pour nous réunir et discuter de la violence basée sur le genre en tant que problème urgent. Au cours de ce rassemblement, nous avons activement discuté et nous nous sommes engagés sur des stratégies pour que les jeunes abordent de manière collaborative la violence basée sur le genre dans nos espaces respectifs. Ce fut un moment d’engagement commun pour intervenir et promouvoir les droits des femmes collectivement.

 

D’un point de vue personnel, le symposium MenEngage Africa SRHR Learning Symposium in 2023 a renforcé mes capacités en tant que jeune défenseur de la manière dont nous pouvons, en tant que jeunes, façonner les politiques et les lois pour garantir un accès équitable des jeunes à des services de soins de santé adéquats. Pendant le symposium, j’ai apprécié la diversité des participants, d’autant plus qu’il nous a offert une plateforme pour que nous, les jeunes, soyons sur le devant de la scène – depuis la planification des sessions, leur présentation et les discussions de groupe – ce qui nous a donné l’occasion de renforcer nos capacités de connaissance.

 

Qu’est-ce qui vous motive dans ce travail ?

Le fait de voir les chefs traditionnels et religieux s’engager et participer activement à ces discussions est un signe prometteur, même si leur point de vue n’a pas encore totalement changé. Leur engagement suggère que nous faisons des progrès et qu’il existe une voie potentielle vers la réalisation de la justice en matière de genre.

 

Y a-t-il quelque chose que vous avez trouvé inspirant et que vous pouvez partager ?

J’ai trouvé cette campagne pour les 16 jours d’activisme inspirante. Elle présentait des histoires de transformation d’hommes individuels en termes de normes de genre qu’ils mettaient en œuvre. Lorsque les hommes soutiennent leurs partenaires dans les tâches domestiques, ils les aident à mieux se comprendre, ce qui réduit la fréquence de la violence sexiste.

  

Qu’espérez-vous que nous puissions réaliser ensemble, en tant qu’Alliance, ce que nous ne pouvons pas faire en tant qu’organisations individuelles ?

En nous rassemblant en tant que communauté et en donnant la priorité au leadership des jeunes, je pense que nous pouvons construire une alliance solide et significative avec les organisations de jeunesse, en intégrant leurs idées et stratégies innovantes dans les efforts visant à faire progresser l’égalité entre les hommes et les femmes et les droits de l’homme.

 

Une citation inspirante que vous aimeriez partager ?

« Ce qu’un homme peut faire, une femme peut le faire aussi » par le professeur J. Lumumba.

 

Y a-t-il une partie de la Déclaration d’Ubuntu et appel à l’action qui résonne en vous ?

L’ensemble de la déclaration d’Ubuntu correspond à mes valeurs et à ma vision des choses. Jusqu’à présent, j’ai vu le réseau poursuivre activement les objectifs décrits dans les documents, en particulier en mettant l’accent sur les approches féministes intersectionnelles, en promouvant le leadership des jeunes et en donnant la priorité aux voix des femmes. Ces efforts permettent d’accélérer les interventions et de plaider en faveur de l’égalité entre les hommes et les femmes.