Cómo las ideas rígidas de masculinidad están perjudicando la salud mental de los chicos – y qué podemos hacer al respecto

Equal Community Foundation (ECF), membre de MenEngage India, est convaincue que lorsque les garçons ont la possibilité de s'interroger, de réfléchir et de s'exprimer sans jugement, cela conduit à un bien-être émotionnel plus profond et à des communautés plus fortes et plus égales. Ce blog d'Urasmita Ghosh, associé en communication à ECF, est un appel à l'action pour écouter davantage, se préoccuper davantage et réimaginer la force non pas comme un silence, mais comme une authenticité et une connexion.

Le mois de juin est largement reconnu comme le mois de la santé mentale des hommes. Mais cette reconnaissance ne doit pas se limiter à une date sur le calendrier. Elle doit se traduire par des conversations réelles et permanentes. Des conversations qui creusent en profondeur, remettent en question des hypothèses de longue date et font de la place pour que toutes les parties de l’identité d’un jeune homme puissent exister sans honte.

À l’Equal Community Foundation (ECF), notre travail de dix ans avec les garçons et les jeunes hommes a montré que la santé mentale et le bien-être émotionnel sont profondément liés aux attentes de la société, à la fois sur ce qu’on dit aux garçons d’être et sur ce qu’on leur refuse l’espace de devenir.

Dès leur plus jeune âge, les garçons sont façonnés par un ensemble étroit d’attentes. Être fort. Ne pleurez pas. Ayez l’air d’un dur à cuire. Gagner. Fournir. Protéger. Gardez le contrôle. Ne pas montrer sa peur. Ne demandez pas d’aide. Avoir toujours les réponses. Ne jamais douter. Pousser jusqu’au bout, quoi qu’il arrive. Ces normes rigides, profondément ancrées dans notre culture, réduisent les garçons et les hommes à des performances de force. Mais à quel prix ?

Et ces attentes ne sont pas abstraites ; elles se manifestent dans la vie quotidienne, dans les couloirs de l’école, sur les terrains de jeu, à la maison.

Nous avons parlé à des adolescents qui refoulent leur chagrin et s’isolent parce que la vulnérabilité est perçue comme une faiblesse. Nous avons vu des adolescents se retirer d’activités créatives qu’ils aimaient autrefois – la danse, la peinture, les contes – parce qu’ils étaient considérés comme «non virils». Nous avons entendu de jeunes hommes rire nerveusement lorsqu’on leur parlait de stress, d’anxiété ou de peur. Souvent, ces questions ne leur ont jamais été posées.

«Lorsque mon professeur a demandé aux filles de faire un rangoli, j’ai dit que les garçons devraient aussi y participer. Nous avons participé et cela nous a fait du bien de remettre en question les stéréotypes«
– Participant AfE (Action for Equality, Our Gender Transformative Programme)

Parfois, nous rencontrons un garçon qui nous raconte comment l’écriture l’aide à traiter ses sentiments, quelque chose qu’il avait gardé caché pendant des années parce que «les garçons n’écrivent pas sur les sentiments

La société laisse rarement aux garçons l’espace nécessaire pour dire : «Je suis anxieux à l’idée de ne pas être à la hauteur» ou «Je veux faire de l’écriture ou du stylisme, mais je ne sais pas si je serai accepté» ou «J’aime être dans la cuisine, pourquoi est-ce étrange ? Pourquoi est-ce étrange ?»

Et pourtant, ce sont précisément ces voix que nous devons écouter si nous voulons construire une société qui favorise le bien-être mental de tous les genres.

Espacios seguros: El por qué y el cómo

À ECF, nos programmes de transformation du genre se sont toujours concentrés sur la création d’espaces sûrs – des espaces où les garçons peuvent réfléchir, s’interroger et désapprendre des normes néfastes sans craindre le ridicule. Ce sont des espaces où un garçon qui n’a jamais parlé de la pression exercée par ses parents peut enfin s’exprimer. Où un jeune esprit se demande pourquoi on s’est moqué de son ami parce qu’il pleurait. Là où nos mentors, formés par la communauté elle-même, aident à orienter les conversations sur l’image corporelle, l’anxiété de performance, les rôles de genre et les aspirations qui vont au-delà des stéréotypes.

«La santé mentale des hommes a besoin d’espaces plus ouverts, sans jugement, où les garçons et les hommes se sentent entendus, respectés et acceptés. Nos sessions se concentrent sur l’écoute profonde, permettant aux garçons de s’exprimer au-delà des normes traditionnelles et des attentes de la société«. Lors de ces séances, les garçons ne se contentent pas d’apprendre ce qu’est l’égalité des genres – ils font l’expérience de ce que l’on ressent lorsqu’on est entendu – et cette expérience peut être transformatrice. «Il est essentiel d’avoir des espaces où les garçons et les hommes, comme tous les genres, se sentent également valorisés et entendus«
Pravin Katke, directeur de programme, ECF

Nous avons également constaté le pouvoir des conversations entre pairs – lorsqu’un garçon qui parle de son anxiété encourage un autre à parler de la pression qu’il ressent pour répondre aux attentes à l’école ou à la maison. Dans le cadre de notre travail dans les écoles, les collèges et les communautés, le soutien par les pairs devient une révolution silencieuse, brisant peu à peu le silence.

Il est temps de remettre en question les croyances qui nuisent silencieusement à la santé mentale des garçons. Les garçons sont souvent élevés dans des environnements où la distance émotionnelle est confondue avec la résilience. Dès leur plus jeune âge, ils sont conditionnés à s’endurcir, à se taire, à ne pas pleurer. Mais le fait d’étouffer la douleur ne renforce pas la force ; cela réduit le bien-être. Cuisiner ou s’occuper d’un enfant n’est pas une question de masculinité ou de féminité – s’occuper d’un enfant, c’est tout simplement humain. Et chercher de l’aide n’est pas une faiblesse, c’est une force. C’est ainsi que nous survivons, que nous grandissons et que nous nous soutenons les uns les autres.

Looking Beyond the Checklist

Pourtant, de nombreux garçons naviguent silencieusement dans un monde où leurs émotions réelles ne sont pas reconnues. Les garçons grandissent avec une liste de contrôle mentale : bien gagner sa vie, avoir l’air fort, rester silencieux, toujours diriger. Mais qu’en est-il de l’entretien des relations ? Qu’en est-il de l’expression personnelle ? Qu’en est-il du fait de s’arrêter pour réfléchir ou de choisir un chemin de vie différent – dans le domaine de la musique, de l’art, des soins, de l’impact social ?

Pourquoi est-il encore difficile pour un adolescent de dire «J’ai des difficultés» sans craindre d’être jugé ?

C’est cet écart entre ce qui est attendu et ce qui est nécessaire qui conduit à la crise. L’anxiété non traitée, les traumatismes non exprimés et la masculinité performative s’accumulent. Avec le temps, le fardeau devient invisible, mais aussi insupportable.

Au cours de la dernière décennie, ECF a travaillé avec des milliers de garçons, de responsables de jeunes et d’anciens élèves. Nous les avons entendus parler de la liberté qu’ils ont ressentie après avoir pu partager leurs pensées, leurs sentiments ou leurs doutes. Nous les avons vues encourager leurs pairs à les écouter, à se soucier d’elles et à remettre en question les croyances toxiques. Nombre d’entre eux racontent aujourd’hui qu’ils se sentent plus à l’aise pour avoir des conversations honnêtes avec leurs amies, et que ces dernières se sentent à leur tour plus sûres et plus à l’aise en leur présence.

Ce qui commence par une réflexion personnelle se répercute souvent à l’extérieur, modifiant les relations des garçons avec leurs amis, leurs frères et sœurs, et même les générations futures. Nous avons vu le bien-être mental s’améliorer non pas grâce à des séances ponctuelles, mais grâce à un engagement soutenu, à la confiance et à la conviction qu’ils sont capables de changer et de diriger.

«J’avais l’habitude de passer beaucoup de temps à l’extérieur, mais maintenant j’équilibre mon temps à la maison, j’aide l’entreprise familiale et je passe plus de temps avec mon père«
– Participante à l’AfE, (Action for Equality, Our Gender Transformative Programme).

Ce changement n’est pas seulement une question de présence. Il s’agit de créer des liens, des responsabilités et une compréhension commune au sein de la famille.

«Maintenant, je me lève tôt, j’organise la maison, je vais chercher de l’eau et je plie les vêtements de manière indépendante. Prendre des responsabilités à la maison me fait du bien.«
– Participante AfE, (Action for Equality, Our Gender Transformative Programme)

Des voix comme celle-ci nous rappellent que la guérison commence lorsque nous cessons d’agir et que nous commençons à ressentir.

Et nous continuons à apprendre d’eux. Le changement ne consiste pas à donner aux garçons de nouveaux rôles à jouer. Il s’agit de leur permettre de se débarrasser de ceux qui les retiennent.

Le Mois de la santé mentale des hommes nous rappelle de faire une pause, d’écouter avec intention, de poser les questions les plus difficiles et de créer des systèmes qui s’occupent en particulier de ceux à qui l’on a appris à se taire. Les garçons aussi ont des peurs, des doutes et des rêves.

Qu’est-ce qui pourrait changer si chaque garçon se sentait en sécurité pour être simplement lui-même ? Et si l’expression des émotions était considérée comme une force et non comme une honte ? Parce qu’à chaque fois que nous normalisons l’attention, la vulnérabilité et l’expression, nous nous rapprochons d’un monde qui soutient tout le monde, et pas seulement certains. Si cela vous fait réfléchir, ne vous arrêtez pas là. Partagez vos réflexions. Entamez la conversation. Créer un espace. Parce que la santé mentale n’est pas un problème masculin. C’est un problème de société. Et il est temps que nous nous mobilisions tous.

À la Fondation communautaire EQUAL, nous ne fournissons pas directement de services cliniques de santé mentale. Mais nous savons que le bien-être mental est façonné par les espaces que nous occupons, les rôles que nous sommes autorisés à remettre en question et les relations que nous établissons. Grâce à nos programmes de transformation des genres, nous engageons les adolescents dans des conversations réfléchies, encourageons la conscience de soi et promouvons l’honnêteté émotionnelle, que ce soit par le biais de sessions, d’activités communautaires ou d’un dialogue quotidien.

«La santé mentale des hommes est un élément crucial de toute construction sociale. Il y a tant de rôles que nous sommes censés jouer, souvent avec un fournisseur ou des conseils, mais peu d’espace émotionnel. Quelque part, nous commençons à ignorer nos propres besoins et sentiments à cause des attentes de la société. La pression pour se conformer et «devenir» quelque chose qui correspond à un soi-disant idéal masculin peut être écrasante. Elle se transmet également. Si un père réprime ses émotions pour se conformer à ces normes, son fils grandit souvent en faisant de même. Cela devient un cycle. Parfois, il suffit de faire une pause et de se demander : qu’est-ce que je ressens vraiment ? Pas ce que je suis censé ressentir ou faire, selon la société. Cette réflexion, je crois, est nécessaire.«
– Kshitij, Youth Advocate & Consultant

La santé mentale n’est pas un domaine étroit, c’est un large spectre. Par notre travail, nous visons à laisser aux garçons l’espace nécessaire pour explorer qui ils sont, établir des liens sains, s’exprimer librement et devenir des individus empathiques.

Il ne s’agit pas d’un aspect secondaire, mais bien d’un élément essentiel pour remodeler les normes qui définissent leur vie.

L’auteur : Urasmita Ghosh, Chargée de communication, Equal Community Foundation

Avec l’aimable autorisation d’Ashish Bhagwat : Ashish Bhagwat, mentor du programme, Equal Community Foundation.

Pour plus d’informations, visitez le site web de la Fondation communautaire Equal (ECF) : www.ecf.org.in